Dédicace spéciale… au Journal du dimanche

On peut féliciter son journaliste sportif pour :

1) Sa grande clairvoyance.

" À l'image d'un combat de boxe entre un champion et un faire-valoir, la finale messieurs paraît jouée d'avance cet après-midi. D'un côté le numéro trois mondial Guillermo Coria […] légende programmée de la surface et des lieux. De l'autre, Gaston Gaudio […] d'abord connu pour ses démons cyclothymiques et son talent intermittent. Le scénario semble donc écrit, avec l'histoire du tournoi comme meilleur argument."

2) La traditionnelle tirade contre l'école espagnole, toujours de bon ton dans la presse française…

" Exit le jeu suranné des Costa et autres Corretja. "

3) Ses arguments chocs : citer Henri Leconte et Nathalie Tauziat comme caution morale, il faut oser… Pour mémoire, rappelons que le premier a clamé haut et fort au début du tournoi qu'aucun Français n'irait loin cette année (or, il y a rarement eu autant de Français en 1/8e de finale). Quant à la seconde, elle a - une fois de plus - démontré son fair-play inébranlable au micro de France Télévisions, notamment lorsqu'elle a supplié Elena Demetieva de commettre une double faute lors de son 1/4 de finale contre Amélie Mauresmo.

Classe… ça c'est de la référence qui tue !

4) Et SURTOUT le dernier paragraphe dont dégouline un machisme lourdingue, voire gênant… En effet, la grande question est de savoir si Gaudio aura les c******* pour assurer en finale…

Grande classe !

" On ne sait pas encore dans quelle matière est taillé Gaston Gaudio et ses signes extérieurs de féminité, ses come on ! à la voix de velours, ses traits si fins. Comment faut-il interpréter ses larmes, incontrôlables à l'issue de la victoire sur David Nalbandian en demi-finale ? "

NDLR : en l'occurrence, il s'agirait plutôt de Vamos ! que de Come on !…


Il va sans dire qu'il est facile de critiquer ces paroles malheureuses après la finale, mais il faut reconnaître que le ton et les arguments employés laissent un goût amer… de fiel !

Envie de féliciter ce journaliste ?

Écrivez à : Philippe Chassepot
Le Journal du dimanche
149, rue Anatole France
92300 Levallois-Perret