Marie.Web.World

Jour de fête au All England Lawn Tennis and Croquet Club, c'est le 1^er jour du tournoi de Wimbledon, appelé ici "the Championships". Contrairement à beaucoup d'autres tournois, les qualifications ne se sont pas jouées sur place, peut être pour préserver le gazon d'une usure prématurée. Il n'y a pas non plus de journée d'exhibition la veille du tournoi, comme notamment la journée Benny Berthet à Roland Garros. C'est donc seulement aujourd'hui que le public peut pénétrer dans l'enceinte historique.

C'est mon 3^ème Wimbledon en tant que spectatrice. Que de bons souvenirs... Comme les années précédentes, je n'ai pas de ticket et je dois donc en acheter un le jour même. Chaque jour, les organisateurs mettent en vente 6.000 tickets pour les grounds ( donnant accès à tous les courts sauf centre court, court N.1). C'est extrêmement pratique, ça permet de venir assister au tournoi sans avoir à penser 6 mois à l'avance à acheter des billets, chose qui ne serait pas aisée de France... les organisateurs du French Open devraient y penser...

Mais biensûr, cette possibilité n'est offerte qu'aux 6000 premiers arrivés; et la demande est forte!! Pas de pitié!!
Il faut donc faire la queue. Les matchs sur les courts annexes commencent à 12h. Les années précédentes, en arrivant à 9h, j'avais toujours eu un billet, donc je garde le même timing, en espérant ne pas me casser les dents...
Je descends donc à la gare de Southfields vers 9h15 (un peu de retard sur le planning...). Le métro se vide à cette station de centaines de fans prêts à aller atteindre un précieux sésame. C'est impressionnant toute cette foule bigarrée qui va au même endroit ! la station a revêtu ses habits de fêtes. Des animations se déroulent un peu partout. Il y a également une chaise d'arbitre avec un gars en habits dessus. Mais ce n'est qu'une pale imitation de Jorge Dias .
... Il faut marcher un peu pour atteindre la fin de la queue. Sur le chemin, les stands de vendeurs de tee-shirts, boissons et autres journaux commencent à s'installer pour 15 jours. Il ne fait pas bon être riverain si on n'aime pas le tennis! Tout ici évoque Wimbledon!!
Je suis au milieu d'une marée humaine. L'uniforme short/sac à dos est de rigueur. (je fais extra-terrestre avec mon jeans...). Je me demande comment je vais faire pour retrouver Sara et les autres dans cette foule...
Je vois enfin le début de la fin de la queue. ( vous suivez?). Elle arrive beaucoup + loin que l'année dernière... le stade n'est même pas en vue. On est sur un champs qui sert de parking à un terrain de golf limitrophe en temps normal. Je demande à un honorary stewart s'il pense que tout le monde aura des tickets. Il est très confient. Parfait, moi aussi.

Dans la queue, je suis derrière 2 hollandais et devant 2 ladies très BCBG. Elles sont venues avec des petites sièges portatifs... quelle organisation!! L'un des hollandais commence à engager la conversation (l'autre, son père, ne parle pas anglais). Il m'explique qu'il passe toujours une journée à Wimbledon lors de ses voyages d'affaire à Londres. Il est charmant ce garçon; en 2 heures de queue, on a bien eu le temps de discuter! Depuis 9h45, on avance lentement. Les caisses ont du ouvrir.
Tout est extrêmement bien organisé pour nous faire patienter . Des distributions de gâteaux, boissons et bonbons sont organisées par les sponsors. Il y a même un groupe de danse qui fait une représentation. Les honorary stewards distribuent à chaque personne dans la queue un petit fascicule sur le tournoi: plan des courts, prix des billets (12£) et rappel des règles élémentaires du supporters de tennis. Parmi elles, on nous rappelle qu'il ne faut pas applaudir une faute, ni sortir du court pendant un jeu. Oula, j'avais oublié que les anglais étaient si rigides!! Comme si on avait besoin de nous rappeler ça! ***

Voilà pour la queue, maintenant parlons tennis. Pour ce premier jour, c'est la partie haute du tableau qui joue. Il se trouve que la plupart de mes favoris (Gaudio, Arazi et Ivanisevic ) sont dans la partie basse; demain sera donc une grande journée. Aujourd'hui, sur le court 3, Lapentti s'essaiera à l'herbe contre Dosedel, en 4è et dernier match. Ce sera donc au plus tôt vers 17h et ça laisse une grande partie de la journée pour flâner des courts en courts (voir notamment Thomas Enqvist, Pioline, Grojean ou Zabaleta) et trouver quelques séances d'entraînement intéressantes, pourquoi pas avec Goran, Gaston ou Hicham?

La météo prévoit pour aujourd'hui un temps sec, le risque d'averse n'étant que de 10 %. Nico jouant en dernier match, ce serait dommage que son match soit repoussé au lendemain...

Bon, il est 11h30; les matchs sur les courts annexes ne commencent que dans une 1/2 heure, et les matchs des show courts qu'à 14h. Soit dit en passant, c'est assez bizarre de faire commencer les matchs si tard, ceux-ci ne pouvant jamais être finis le jour même s'il y a la même interruption de pluie... A Paris, on commence à jouer à 11h.
En 1^er match, je choisi d'essayé d'allé voir le match de Pioline contre Ruud sur le court 13. Je dis bien "essayer", car encore une bizarrerie du tournoi, la plupart des courts annexes ne peuvent recevoir qu'un rang de spectateurs, ce qui fait qu'une centaine de personnes, et si on n'est pas dans ces chanceux, pas de match! Je me promet d'être bien en avance pour le match de Nico!

Les hollandais eux ont choisi d'essayé d'aller voir Krajicek et Schett. On se donne rdv en fin de journée pour se raconter nos journées respectives.
En attendant, je vais voir les practice courts. Mise en situation: il y a une quinzaine de courts d'entraînement, mais le public ne peut en voir que 5, les autres étant beaucoup plus loin; mais on peut néanmoins apercevoir quelques silhouettes. Sur les courts proches, je ne reconnaît que Martina Hingis. En début de tournoi, il y a beaucoup de têtes inconnues, entre les qualifiés et tous les joueurs de doubles... Ah, mais, loin, là-bas, je vois un joueur gaucher dont la silhouette m'est familière... Yes, it's Hicham! Sehr gut. Mais il est si loin que je ne peux pas en profiter...
Déception vite disparue car je retrouve Basil qui traîne aussi par là. Parfait, le groupe commence à se reformer... Elle a fait la queue aussi, mais est arrivée bien avant moi. Elle n'a pas encore retrouvé Sara, mais elle m'apprend que Nico doit venir s'entraîner à midi. Oh, interesting!! Quoi de mieux que de commencer par une séance du charmant équatorien??! Tant pis pour Cédric, il gagnera bien sans moi. Midi, c'est bientôt! On espère juste qu'il ne va pas aller s'entraîner sur un court à perpette.
Sur le coup de midi, c'est le remue-ménage car tous les courts changent de joueurs. Voilà Zabaleta qui vient s'entraîner. Il part sur un des courts cachés. Basil m'apprend que souvent il s'entraîne avec Nico. Effectivement, celui-ci arrive quelques minutes après. Mais il s'arrête à l'un des courts "visible". Parfait. Il s'entraîne avec 3 autres joueurs inconnus au bataillon. Mais je ne prétends pas connaître tout le circuit ATP! Sara arrive ,enfin. La séance d'entraînement commence. Nico n'arrête pas de discuter avec une joueuse sur un court en surplomb. Pas sérieux!! Surtout qu'on sait que cette joueuse est Anna K. !

Karim Alami surgit d'un des courts reculés. Selon le célèbre dicton "un tennisman marocain en suit toujours un autre", Hicham Arazi est quelques mètres derrière lui. Je ne comptait même pas le voir aujourd'hui! Je ne résiste pas à aller lui dire quelques mots. Il est adorable, il signe des autographes à tous les enfants. Il ne me croit pas quand je lui dis que je viens de Paris pour le voir jouer! Eh si !! il est content parce que cette année il a aussi des amis qui sont venus à Londres pour le soutenir. Des amis et des supporters, que demander de plus!! Bon, à demain Hicham.
Je rejoins le court d'entraînement de Lapentti; là, je vois Sara en grande conversation avec le père de Nico et son petit frère Leonardo. Toute la famille a fait le déplacement pour Wimbledon et pour la rencontre de Coupe Davis Équateur/ GB. Giovanni est d'ailleurs inscrit dans le tournoi junior.
Fin de l'entraînement.
Il commence à faire très chaud, et on décide d'aller trouver un endroit à l'ombre pour déjeuner. Sara devant encore voir Mr Lapentti pour lui donner un numéro de téléphone, on décide d'aller sur l'esplanade , prés du bâtiment duquel les joueurs sortent après une practice session. De là, ils peuvent traverser l'enceinte et rejoindre leur restaurant, leur salle de musculation, les salles de presse ou accessoirement le court où ils doivent disputer un match. C'est également sur cette esplanade que se trouve l' "autograph island", une petite cabane en bois où ,à heure fixe, un joueur vient signer des autographes. En bref, c'est LE lieu de transit incontournable!
Ainsi, en 20 mn se sont succéder Gambill, Dechy, Hingis, Norman, Hrbaty, Lee, Parmar, Grosjean et beaucoup d'autres. Mais toujours pas de papa Lapentti... Mais c'est pas grave, on est à l'ombre et les matchs "intéressants" n'ont pas commencé.
Entre 2 gorgées d'un café bienvenu, mon attention est attirée par un remue ménage inhabituelle. Je regarde et je vois que c'est le Goran qui traverse le stade pour aller qqpart. (forcement...) Il a l'air assez pressé. Je m'approche quand même, avec une photo que j'avais pris à RG ,dans l'espoir d'avoir une petite dédicace. Je me fait bousculer par une grosse brute qui était avec lui. Sous sa casquette, je reconnais Thomas Enqvist. Le viking est violent! Goran est arrêté par un monsieur qui lui tend un programme pour qu'il lui signe. Goran refuse, lui disant qu'il doit vraiment y aller. Bon, j'ai pas envie de me prendre un vent. Quand il passe devant moi, je lui souhaite bonne chance pour le tournoi, en anglais.. Il s'arrête (ô surprise !!), me fait un grand sourire et me dit "merci", en français dans le texte !! j'hallucine!! Je fais si française que ça ou quoi!? Il me demande (en anglais) si je veux qu'il signe la photo que j'ai toujours à la main. Je lui dit que s'il a le temps, ce serait avec plaisir. (tu m'étonnes!). Tout le monde aux alentours l'a maintenant reconnu et veut tenter sa chance. Mais après avoir signer ma photo (et encore un sourire!), il repart en disant non aux autres. Incroyable !! Ahlala, que d'émotions! S'il pouvait gagner le tournoi, ce serait encore mieux!
Tant bien que mal (saoulée à l'alcool croate...), je vais rejoindre les autres. Je croise Davide Sanguinetti . c'est un joueur italien (celui qui a abandonné contre Pioline au 1^er tour de Roland cette année!!)dont on m'avait dis grand bien l'année dernière, mais que je n'ai pas eu l'occasion de voir jouer. Il joue demain, si j'ai la possibilité, j'irai le voir.
Je vois plein de mômes qui reviennent avec des autographes; je leur demande de qui c'est; ils me disent "Chantwo". Hum, inconnu... je décide d'aller vérifier par moi même qui se prête au petit jeu des signature à la chaîne. Et, surprise, le Chantwo en question est un joueur français, Fabrice Santoro.
Pendant cette 1/2 heure passée sur l'esplanade, on a eut le temps de se prendre quelques gros fou rires en regardant le manège des enfants qui cherchent des autographes à tout prix. Ils demandent à tout ce qui passe... même quand c'est visible que ce ne sont pas des joueurs... Ainsi, tous les coachs sont sollicités et répondent inlassablement "i'm not a player"! Et quand finalement ils sont tombés sur un joueur et ont une signature, ils se dépêchent d'aller demander à leurs mamans qui c'était! Et ils engueulent leurs mères quand elles ne savent pas... Mary Pierce a bluffé tout le monde en passant les bras chargé d'un grand carton, comme si elle était de l'organisation. personne ne lui a rien demandé...

A un moment, un énième joueur inconnu arrive, entouré comme toujours d'une bonne vingtaine de gens attirés par le short et les raquettes. Sara étant encore en train de causer aux Lapentti, je jette quand même un coup de œil à cet illustre joueur. J'entends tout le monde qui se demande qui c'est. AAAAAAAAAAAAAAhhhhhh, mais je sais qui c'est.... c'est Robbie Koenig ,je crois!!! Je m'approche pour être sûre; d'habitude, je le vois sur un court et je le reconnais grâce à sa casquette et sa genouillère, mais là, pas d'indice.... Oui, pas de doute, c'est lui, je reconnais son sourire et sa gentillesse. Je ne l'avais pas vu pendant 2 ans, et là, coup sur coup, je le vois à Roland et ici. Pas croyable!! Je veux son autographe!! Je sens le coup où il n'y a que moi qui sait qui sait et où il n'y aura que moi qui n'aurait pas sa signature... j'avais pas préparé le coup, j'ai rien à lui faire signer. Vite, vite, vite, il va partir... bon, je cherche dans mon sac et je finis par trouver une photo de lui (ça tombe bien, je me vois mal lui faire dédicacer une photo de Gastón...). Le voilà qui s'approche... et là, le gros doute: est-ce vraiment lui?? Le joueur qui est devant moi me paraît beaucoup trop blond. Faut dire que je ne l'ai pas vu beaucoup ces derniers temps.. Ah, l'angoisse. Si, quand même c'est lui. cette façon de sourire à tout le monde. C'est lui, j'en suis sûre. Mais toutes ces hésitations ont pris du temps et il refuse désormais de signer des autographes à tous ces gens qui ne savent même pas qui il est. Bon, c'est pas le moment de fléchir, il faut que je prenne ma chance. Je m'approche de lui alors qu'il essaie de se frayer un passage à travers tous les carnets . Il leur explique -gentiment- qu'il doit s'entraîner, mais qu'il repassera plus tard. Tout le monde s'écarte. Je n'ai plus qu'à tendre ma photo. Il me dit "oh, you've got a photo!!" (surprise in the voice!). Il me demande où elle a été prise . On échange nos points de vue sur Paris. Il me dit aussi qu'il commence à jouer en milieu de semaine (pour les ignorants, c'est un joueur de double, et les doubles ne commencent qu'une fois les premiers tours de simple effectués!!). Il est adorable, c'est l'impression qu'il m'avait déjà fait il y a 2 ans...

***
J'aperçois Marat Safin qui discute avec un gars. Tiens, ça c'est un joueur que je n'ai jamais eu l'occasion d'approcher. Je cherche une photo de lui à Monte Carlo et mon marqueur. Ca y est, il a fini de discuter, c'est le moment. Il m'accueille extrêmement gentiment. (vraiment!). Mais, oops, problème, j'arrive pas à ouvrir mon marqueur. La honte... il tente le coup aussi. Il n'y arrive pas plus que moi. Rires... ah, finalement il y arrive... mais la mine est restée dans le bouchon. Bon, bein tant pis, ravie d'avoir fait ta connaissance Marat... (tu veux pas me le graver avec les dents ton autographe??). Ce garçon étant plein de ressource, j'ai la surprise de le voir se baisser et farfouiller dans son sac pour chercher de quoi écrire. C'est sympa! Beaucoup m'aurait laissé en plein désespoir, seule avec ma photo et mon marqueur japonais (muji - 9f)... bon, il cherche, il cherche, mais apparemment, il ne trouve rien. Moi, je veux pas l'ennuyer, et je veux lui dire que "c'est pas grave." Mais problème... comment on dit ça en anglais?? Super scène: Marat à genoux, le nez dans son sac, moi qui cherche à abréger sa souffrance sans trouver les mots... Mais il n'a pas l'air d'être pressé, j'ai moins de remords... Finalement, on va être sauvés par une dame qui a aussi reconnu Marat et qui voudrait un autographe... et qui a un stylo!! Ah, tout est bien qui finit bien!
Il est sympa ce russe. A part qu'il a l'air carbonisé du visage. Il devrait se faire un emplâtre à la Pat Rafter...

 Un entraînement de Goran, parfait. Il est autour de 15h et le match de Nico n'est pas prés de commencer. Il faut encore que 2 filles finissent leur partie, puis que Corretja rencontre Martin.
Goran attire les foules; il est mitraillé par les fans; il rigole doucement. Il accepte même de signer une balle à une petite fille. Son revers marche merveilleusement bien; par contre, son coup droit, bof bof... d'ailleurs, ça lui fait piquer une grosse colère en croate. Ouh, il ne fait pas bon être sa raquette dans ces moments là...
Autour de ce court, la vie continue et d'autres joueurs viennent tâter le gazon, notamment les terriens purs et durs. Voilà ainsi Norman, Kuerten, et une belle brochette d'argentins: Zab', Arnold, Squillari et... Gaston Gaudio. Ah, mon argentin préféré est de retour. Mais pourquoi il me regarde??!! Il se souvient de Monaco et Paris ou quoi? Mais il insiste en plus. Non, non, c'est pas moi qui hurlait pendant le match contre Coria (voir Roland Garros 2000), je le jure!! Il va passer devant moi pour aller rejoindre un court. S'attend il à ce que je me jette sur lui pour un autographe ou une photo ? Remarque, c'est vrai que c'est l'occasion rêvée, mais bon... Il approche... il faut vite que je trouve quelque chose à lui dire de sympa, percutant, drôle et intelligent, et en espagnol de préférence!
Mais c'est lui qui me prend de court en me disant "hi" avec un grand sourire. Heu, bein "hi" aussi.

Je me dis qu'il est temps d'aller sur le court 3 et de retrouver Sara pour le match de Nico. Le principal est de trouver une place assise. Pas question de passer tout le match debout, même pour cet équatorien !
Il s'agit maintenant de traverser toute l'enceinte. Pas chose facile, car ça grouille de monde et les passages entre les courts sont bondés. Heureusement, Mark Philippoussis (oh la masse!) et Tommy Haas ont la bonne idée d'aller à ce moment là dans la même direction que moi; je leur emboîte le pas et je profite du passage qu'ils réussissent à se frayer à travers la foule. Thanks guys!
Le court 3 est enfin en vue. Je me dis que je vais sûrement à voir la fin du match de Corretja. I was wrong. Grosse erreur tactique de ma part!! J'aperçois Nico et sa casquette à l'envers qui est déjà en train de jouer. Argh, je me suis bien loupée sur ce coup là. Mais que s'est il passé, ils ont supprimé un match ou quoi!! Ca doit faire une 1/2 heure que le match est commencé, 3/3 dans le 1^er set. Je retrouve Sara, Louise et toute la bande à l'endroit prévu, sur un banc à la gauche de l'arbitre. Mais biensur, avec cette péripétie inattendue, je dois rester debout. Et personne alentour ne semble vouloir quitter sa place. Je vois que la famille Lapentti au grand complet assiste au match ,dans une petite tribune attenante au court 2. Je veux m'asseoir! Une seule chose pourrait me sauver: qu'un événement imprévu survienne et oblige tout le monde à quitter le court... Je pourrais dire aux gens que Kournikova fait un stip tease à l'autre bout du stade, ou qu'il y a une distribution gratuite de fraises sous le court central (les brits adoooooorent les fraises...) Et bien non, pas besoin d'user de ces stratagèmes (forts ingénieux tout de même... hum!), une force supérieure va venir à monde: la pluie!! En effet, quelques minutes à peine après que j'arrive, des gouttes commencent à tomber. Rien de bien gênant, mais l'herbe risque de devenir glissante et le jeux est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Et la plupart des spectateurs quittent le court. (petit sourire perfide!).
Tout le clan des supporters de Nico décide d'aller plutôt à droite de l'arbitre, juste derrière la chaise de Nico. On a l'embarras du choix. Sara m'explique pourquoi le match a commencé si tôt: Corretja s'étant retiré du tournoi (la fameuse histoire des terriens non têtes de série...), le match initialement prévu ici a été délocalisé sur un court + petit. Parfait, mais j'étais pas prévenue!! C'était même pas sur le programme. Dire que j'aurais pu me pointer qu'à la fin du match! Émotions rétroactive...
Bon, c'est parfait, on est tous assis, mais y a plus de match... il ne pleut déjà plus. Les officials installent sous les bâches un nouveau système révolutionnaire : 2 ventilateurs géants sont placés sous la bâche; ils doivent permettre à l'herbe de sécher rapidement (soit dit en passant, elle n'a pas eu le temps de se mouiller...). Ils sont extrêmement fiers du système et nous explique qu'on est extrêmement chanceux, car il n'y a que sur le court 3 qu'ils tentent l'expérience. Trop cool !! En plus d'être inutiles, c'est extrêmement bruyant; mais je garde mes réflexions pour moi... Le superviseur vient prendre des photos du court. Même Jorge Diaz vient voir le résultat. D'ailleurs, j'ai eu du mal à le reconnaître avec sa barbe à la Rudi Berger... (vous ne savez toujours pas qui est Jorge??).
Le soleil refait son apparition. C'est le moment que choisi le speaker pour faire son annonce aux spectateurs du tournoi: "le jeu est suspendu pendant une heure environ". Ben biensur, y a du soleil et on joue pas... ah ces anglais. It's tea time!
Bon, bref, le jeu finit quand même par reprendre. Dosedel et Lapentti revienne sur le court; je suis hyper bien placée, definitly ! Sur le court 4, qui est juste à coté du notre, c'est Enqvist qui joue son 1^er tour contre Markus Hantschk. J'aperçois sa tête blonde de temps en temps.
Retour à notre match: Dosedel impose petit à petit sa loi à Nico. Il gagne les 2 premières manches 6/3 6/2. Ca paraît mal embarqué pour l'équatorien, d'autant plus qu'il demande à l'arbitre de chaise le soigneur ATP pour son "lower back". Le soigneur arrive rapidement et lui masse le dos. Deux sets de retard et une blessure... je sens que je vais avoir ma 1^ère déception du tournoi...

Mais l'équatorien est combatif. Incroyable retournement de situation dans le troisième set!! Nico semble libéré et prend crânement sa chance sur chaque balle. Dosedel a l'air heberlué par sa réussite! Par croyable!! Serait-ce le soutien de ses supporters et surtout de sa famille qui l'ont dopé brutalement? Quoiqu'il en soit, il remporte le set 6/0. On se reprend à y croire! Beaucoup de joueurs ont des problèmes lors des premiers tours, et surmonter un handicap de 2 sets à 0 est possible! Come on Nico, allez Nico, vamos Nico !! Et il faudrait faire vite car il ne reste plus beaucoup de temps avant la nuit; ce serait bête de continuer ce match demain!! (j'ai déjà trop de monde à voir...)
L'embellie a malheureusement été de courte durée. Il se fait breaker d'entrée par Slava Dosedel. Les jeux défilent en faveur du tchèque qui finit par conclure 6/3 6/2 0/6 6/1. Pas un très bon résultat pour l'équatorien en prévision de la Coupe Davis qui se jouera sur herbe... Mais il est rare que les sud américains soient performants sur herbe. Rios n'a même pas voulu essayer...
Dosedel savoure sa victoire en signant longuement des autographes. Sara récupère un tee-shirt de Nico.
Les matchs sont finis un peu partout, car beaucoup ont été ajourné en raison de l'heure tardive et devront être joués demain. Il est ainsi des matchs de Grosjean, Halard et Dechy par exemple. Cependant, sur le central, Greg Rudseski, la star locale lutte encore contre Vince Spadea. Un écran géant retransmet la rencontre aux spectateurs prés du court N1. Tous les anglais sont là et restent dans l'enceinte de Wimbledon pour encourager leur Greg. Je quitte l'enceinte du tournoi lorsque les 2 joueurs en sont à 6/6, 5è set... (Rudseski perdra 7/9).

Report Day 2

Compte rendu du 3ème jour EN LIGNE !!!
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